Trajectoire de rénovation du 60 Bd St Michel

(Encadrants Bruno Peuportier et Patrick Schalbart)

Le secteur du bâtiment est le plus consommateur en France (et en Europe)
il représente presque la moitié de la consommation énergétique totale, et les deux tiers de la consommation d’électricité.

Le décret tertiaire [1] impose de suivre et déclarer les consommations énergétiques des bâtiments selon une méthode définie par l’ADEME [2] au plus tard le 30/09/2022 puis tous les ans ensuite, afin de réduire ces consommations en énergie finale de 40% en 2030, 50% en 2040 et 60% en 2060 par rapport à une référence établie en 2021. Ceci implique de prévoir un plan de rénovation énergétique dans la durée, et de faire en sorte que les travaux réalisés soient compatibles avec cet objectif. L’Etat affiche sa volonté d’être exemplaire, et des crédits ont été alloués pour la rénovation de bâtiments publics dans le cadre du plan de relance [3]. En particulier l’école des Mines a bénéficié de cette aide pour réaliser des travaux.

Le mini-projet de l’an dernier s’est focalisé sur un point qui a posé problème : le renouvellement d’air hygiénique. Le remplacement des fenêtres réduit les fuites d’air, ce qui est bénéfique sur le plan énergétique mais un renouvellement d’air suffisant est nécessaire, le débit d’air neuf par personne devant être d’au moins 20 m3/h.

Les économies évaluées par le bureau d’études en charge du projet de rénovation actuel sont de l’ordre de 30%. Or il faudra atteindre 60% à l’horizon 2060. Il convient donc d’élaborer une trajectoire de rénovation dans la durée, en identifiant des phases de travaux correspondant aux objectifs de performance visés. C’est alors l’objectif du mini-projet de cette année.

La sélection des mesures d’amélioration et des technologies pourra s’inspirer de recommandations issues d’associations professionnelles [4], [5]. La performance énergétique sera évaluée à l’aide d’un outil de simulation thermique développé à l’école [6]. Elle pourra être complétée par une estimation économique afin de chiffrer le coût de cette trajectoire.

Il serait également utile de consulter les personnes en charge des travaux et/ou les bureaux d’études missionnés. Collecter les factures sur plusieurs années avant les travaux permettrait de valider le modèle de simulation thermique du bâtiment existant.

Le rendu devra se présenter sous la forme d’un poster, que les étudiants devront commenter tout en répondant aux questions d’un jury, ainsi qu’un A4 recto-verso.

Références bibliographiques

[1] Décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019 relatif aux obligations d'actions de réduction de la consommation d'énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire, cf. [https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000038812251/]{.ul}](https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000038812251/)

[2] [https://operat.ademe.fr/#/public/home]{.ul}](https://operat.ademe.fr/#/public/home)

[3][https://www.economie.gouv.fr/plan-de-relance/profils/collectivites/renovation-energetique-batiments-publics]{.ul}](https://www.economie.gouv.fr/plan-de-relance/profils/collectivites/renovation-energetique-batiments-publics)

[4] [https://www.propassif.fr/]{.ul}](https://www.propassif.fr/)

[5] [https://www.lamaisonpassive.fr/]{.ul}](https://www.lamaisonpassive.fr/)

[6] [https://www.izuba.fr/]{.ul}](https://www.izuba.fr/)

Contacts :

bruno.peuportier\@minesparis.psl.eu et patrick.schalbart\@minesparis.psl.eu