Les carburants durables pour l’aviation : quel potentiel pour décarboner le secteur ?

(Encadrants : Aurélien Bigo et Thomas Boigontier - Zenon)

L’aviation commerciale émettait en 2022 plus de 800 Mt de CO2 dans l’atmosphère soit environ 2% des émissions mondiales de CO2 (80% du niveau pre-covid).

Parce qu’il est l’un des moyens de transport les moins écologiques et parce qu’il attire toujours plus de voyageurs, il est nécessaire de décarboner rapidement ce secteur. Des contraintes techniques et logistiques (rapport poids/puissance, normes de sécurité…) rendent cette décarbonation difficile. Il faut donc actionner tous les leviers à disposition pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 : renouvellement des flottes, plans de vol optimisés, logistiques aéroportuaires améliorées, réduction du trafic aérien...

Les carburants durables pour l’aviation (CDA, ou SAF en anglais), sont présentés comme la clé de voûte de cette décarbonation. L’association du transport aérien international (IATA) estime qu’ils pourraient contribuer à hauteur des 2/3 de la réduction nécessaire des émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone.

De nombreux carburants durables et différentes méthodes de production sont envisagés pour parvenir à répondre à la demande du secteur (elle était de 288 Mt en 2019 niveau pré-covid) d’autant que les principaux scénarios envisagent une multiplication du trafic par 2,5 d’ici 2050).

Quel est le potentiel de décarbonation des SAF pour l’aviation commerciale ? Ces carburants seront-ils compétitifs pour les acteurs du secteur ? Disposons-nous de suffisamment de ressources pour produire les volumes envisagés (conflits d’usages, impact sur la biodiversité…) ?

Contact :

Aurélien Bigo, aurelien.bigo\@hotmail.fr

Thomas Boigontier, thomasb\@zenon.ngo