(Encadrants : Guillaume ROUY, Cyril CARAM (Forvis Mazars))
Le secteur de l’assurance est confronté à une crise de modèle face à l’intensification des risques climatiques. Selon France Assureurs (2022), les coûts liés aux catastrophes naturelles pourraient doubler d’ici 2050. Le GIEC (AR6, 2022) alerte sur le risque d’inassurabilité dans certaines zones, menaçant la solidarité et la résilience des territoires.
Ce sujet vous invite à explorer les tensions entre assurabilité, innovation, équité et gouvernance## , dans un contexte où les modèles actuariels historiques deviennent obsolètes. Vous analyserez les mécanismes existants, les politiques publiques, et les innovations émergentes pour proposer des pistes d’évolution du paysage assurantiel.
Le franchissement des paliers successifs de réchauffement, dont celui des +1,5°C, se traduit en une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sinistres et une apparition d’aléas climatiques dans des zones non touchées jusqu’à présent. Par conséquent, les assureurs doivent faire face :
A une hausse des demandes d’indemnisations
A l’expansion d’aléas auparavant rares, comme les chaleurs extrêmes ou le retrait-gonflement des argiles
En réaction, on observe les prémices de l’apparition de « déserts assurantiels » (zones non assurables car jugées trop risquées face à un ou plusieurs aléas) et de la hausse des coûts des assurances. De manière plus générale, le changement climatique remet en question la validité des modèles actuariels fondés sur des données historiques, et met une forte pression sur les régimes publics comme le ## CatNat en France, dont la réforme est en débat.
Cartographier (macroscopiquement) les mécanismes d’assurance en France : assurance privée, réassurance, régimes publics
Préciser les différences avec les mécanismes existants ailleurs dans le monde (ex : USA)
Analyser le régime CatNat : fonctionnement, limites, réformes envisagées
Quel est le rôle des collectivités territoriales dans la prévention, la cartographie des risques, et la mutualisation ?
Cartographier les risques climatiques affectant le secteur assurantiel
Quels sont les principaux aléas climatiques ?
Parmi ces aléas, quels sont les aléas climatiques historiquement couverts par les assurances, et les aléas climatiques non historiquement couverts qui peuvent être amenés à le devenir ?
Observe-t-on déjà des changements ? Assurabilité, primes d’assurance ? Pour quels aléas ? Dans quelles zones ?
Quelles sont les incertitudes ? En particulier, les risques peuvent-ils fortement varier selon les scénarios climatiques (SSP2 4.5, SSP5 8.5… ?
Cartographier et porter un regard critique sur les politiques publiques nationales, européennes voire internationales qui initient une réforme des régimes d’assurance.
Explorer et critiquer les innovations assurantielles proposées, du côté « technique » : assurance paramétrique, captives, partenariats public-privé, micro-assurance…
Quelles sont les autres innovations possibles des assurances, en dehors de la technique ? Illustrer par un ou plusieurs exemples de succès.
Comment éviter que les plus vulnérables soient exclus ?
Comment les assurances peuvent-elles inciter à la transparence ?
Comment les assurances peuvent-elles inciter à l’adaptation ?
assurantiel : nouveaux modèles, gouvernance, financement, équité. Valoriser les solutions inclusives et innovantes.##
Commencer par une analyse documentaire diversifiée (France Assureurs, ACPR, Banque de France, GIEC, OCDE, etc…, d’abord sur le fonctionnement classique des assurances publiques et privées puis sur les spécificités liées au climat.
S’entretenir avec des acteurs du secteur : assureurs, réassureurs, régulateurs, collectivités, chercheurs. Ne pas hésiter à contacter les auteurs d’articles et d’études.
Prendre des exemples au lieu de chercher les généralités : focus sur les inondations, sur une commune…
Pour la conclusion, faire un peu de “prospective”de manière qualitative : peut-on imaginer différents futurs pour le paysage de l’assurance ? Quelles hypothèses de base permettent d’arriver à ces différents futurs ?
S’assurer, à chaque étape, que l’on répond à la problématique sans s’en écarter. En particulier, adopter une approche interdisciplinaire : climatologie, économie, ingénierie, droit, sociologie.
Pour tout le projet, penser à tenir une bibliographie et la mettre à jour car il faudra l’inclure sur le poster. Garder un tableau avec une phrase qui synthétise chaque source.
Garder un esprit critique vis-à-vis des sources (les sources proches du terrain sont plus crédibles, les sources financées par des acteurs économiques doivent être lues dans leur contexte, etc….
Documenter les incertitudes et les difficultés rencontrées pour en parler lors des points de suivi
Eviter de se lancer tout de suite sur le poster, il vaut mieux synthétiser ou schématiser vos recherches au fur et à mesure. La structure du poster vous semblera plus évidente in fine et vous choisirez les éléments importants à inclure.
Le poster et la présentation doivent être rendus accessibles à des personnes non expertes. Le contenu doit donc être illustré et vulgarisé le plus possible pour rendre le sujet attractif.