(Encadrants : Guillaume ROUY, Cyril CARAM (Forvis Mazars))
L’agriculture est à la fois ## victime et vecteur du changement climatique. Elle subit des événements extrêmes de plus en plus fréquents (sécheresses, inondations, vagues de chaleur), tout en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. Selon le GIEC (AR6, 2022), le secteur agricole est l’un des plus vulnérables aux risques physiques, avec des impacts déjà observables sur les rendements, la qualité des sols et la sécurité alimentaire.
Dans un monde qui poursuit sa croissance démographique et où la souveraineté alimentaire devient un enjeu stratégique, il est urgent de penser l’adaptation des filières agroalimentaires. Ce sujet vous invite à explorer les leviers d’adaptation à travers une approche ## systémique, territoriale et coopérative## , en mobilisant des outils d’analyse rigoureux et des sources scientifiques reconnues.
Le franchissement du seuil des +1,5°C fixé par l’Accord de Paris est imminent. Cette hausse de température entraîne :
Une intensification des aléas climatiques.
Une perturbation des cycles agricoles et des chaînes de valeur agroalimentaires.
Des risques accrus pour la sécurité alimentaire et la résilience territoriale.
Les filières agroalimentaires doivent s’adapter, non pas de manière isolée, mais en coordination avec l’ensemble des acteurs : agriculteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs, collectivités, États.
Cartographier le fonctionnement d’une filière agroalimentaire : acteurs, flux, dépendances, vulnérabilités.
Identifier les risques physiques climatiques (directs et indirects) qui affectent cette filière.
Étudier les politiques publiques territoriales, nationales et européennes (PAC, SNBC, Pacte vert, etc.) et porter un regard critique sur leur efficacité :
Les politiques, en l’état, sont-elles appliquées ?
Les politiques actuelles sont-elles à la hauteur des problématiques ?
Quels verrous restent-ils ?
Conclusion : Proposer une stratégie d’adaptation coordonnée, efficiente et contextualisée, qui intègre les enjeux d’équité, d’emploi, de justice climatique##
Identifier les obstacles à l’adaptation coordonnée
Quelles parties prenantes embarquer et comment ? Quels arguments utiliser pour les convaincre ?
Valoriser les co-bénéfices (adaptation + biodiversité, adaptation + emploi local…
Commencer par une analyse documentaire diversifiée (publications scientifiques : GIEC, FAO, INRAE, ADEME, articles académiques ; puis publications d’ONG, etc….
S’entretenir avec des acteurs du terrain : agriculteurs, industriels, chercheurs, ONG. Ne pas hésiter à contacter les auteurs d’articles et d’études.
Choisir une étude de cas d’une filière (locale ou internationale) : par exemple, une commodité très répandue (blé, maïs, viande/lait…. Point d’attention : certaines chaînes de valeurs génèrent un nombre d’important de coproduits qu’il faut intégrer dans l’analyse.
Évaluer les impacts des scénarios climatiques sur la filière de manière [qualitative] (pas de modélisation, au plus, des résultats chiffrés sortant de publications scientifiques).
Pour la conclusion : à formuler à partir de travaux et de succès existants : le but est de formuler des recommandations convaincantes pour mettre les différentes parties prenantes autour d’une table. L’ambition n’est pas d’inventer de toutes pièces.
S’assurer, à chaque étape, que l’on répond à la problématique sans s’en écarter. En particulier, adopter une approche interdisciplinaire : climatologie, économie, ingénierie, sociologie.
Pour tout le projet, penser à tenir une bibliographie et la mettre à jour car il faudra l’inclure sur le poster. Garder un tableau avec une phrase qui synthétise chaque source.
Garder un esprit critique vis-à-vis des sources (les sources proches du terrain sont plus crédibles, les sources financées par des acteurs économiques doivent être lues dans leur contexte, etc….
Documenter les incertitudes et les difficultés rencontrées pour en parler lors des points de suivi
Eviter de se lancer tout de suite sur le poster, il vaut mieux synthétiser ou schématiser vos recherches au fur et à mesure. La structure du poster vous semblera plus évidente in fine et vous choisirez les éléments importants à inclure.
Le poster et la présentation doivent être rendus accessibles à des personnes non expertes. Le contenu doit donc être illustré et vulgarisé le plus possible pour rendre le sujet attractif.