(Encadrants : Robin Girard (MINES Centre PERSEE))
L’électrification des usages en France devrait être au coeur de notre réflexion pour la décarbonation. En effet, nous avons déjà un mix électrique bas carbone, et la majeure partie de nos émissions liées à l’énergie, dans le transport, le bâtiment ou dans l’industrie, pourraient être réduites par de l’électrification : les véhicules électriques, les pompes à chaleur, la production d’hydrogène par électrolyse, la chaleur industrielle haute température. Pourtant, aucun de ces développements ne décolle vraiment aujourd’hui, et la consommation décroît année après année en partie sous l’effet d’actions de sobriété mais aussi de certaines fermetures d’usines.
Dans le même temps, cette baisse de la consommation poussent aujourd’hui certains acteurs à baisser le développement de productions bas carbone renouvelables. En effet, une partie de la production bas carbone existante ou développée pourrait ne plus trouver de débouché. Malheureusement, freiner aujourd’hui ces développements pourrait donner un coût d’arrêt à une industrie qui a besoin de continuité, et entraîner des difficultés sur le long terme : mettre hors d’atteinte nos objectifs de décarbonation de long terme et rendre plus difficile préparation à l’arrivée en fin de vie du parc nucléaire actuel (“l’effet falaise”).
L’objectif de ce projet sera tout d’abord de comprendre les causes du non démarrage de l’électrification et les solutions pour accélérer. Ensuite, il s’agira de quantifier l’impact positif sur le système électrique et sur l’économie française d’une accélération de l’électrification. Enfin, on cherchera à comprendre et exposer les difficultés que pourraient poser sur le long terme un coût d’arrêt du développement des renouvelables.